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Dépassez votre syndrome de l’imposteur pour mener votre projet de transition professionnelle à impact positif

Dans nos programmes et ateliers, on entend souvent : “Je ne me sens pas légitime dans ma recherche de jobs dans les milieux à impact positif. Je n’ai pas d’expérience dans ces secteurs !“ ou encore, “J’ai toujours bossé dans des entreprises classiques, j’y connais rien, personne ne va me faire confiance et ils ont raison.” 

Vous vous reconnaissez ? Ces phrases résonnent en vous ? Si oui, c’est peut-être que vous êtes atteint du syndrome de l’imposteur.

Mais pas de panique, rien d’incurable ! On vous a concocté quelques exercices pour travailler sur vous et passer au-delà de cette peur.

I/ Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ? Définition et exemples

Sauter le pas

Le syndrome de l’imposteur, c’est un décalage entre la manière dont on se perçoit et la manière dont on est perçu. Comme si votre miroir vous renvoyait une image déformée de vous-même. Vous avez tendance à ne voir que vos “défauts”, à vous dévaloriser car l’image que vous avez de vous-même n’est pas la bonne. 

Résultat : vous vous sentez sans cesse en insécurité vis-à-vis de votre travail. Vous ne faites jamais les choses suffisamment bien, vos collègues sont toujours mieux que vous, vous n’êtes jamais assez bon… Alors oser se lancer dans une reconversion professionnelle à impact, même pas en rêve !

Et vous n’êtes pas seul !

62 à 70 % de la population est amenée à douter, ne serait-ce qu’une fois, de la légitimité de son statut ou de son succès (Les chiffres diffèrent en fonction des différentes études : Clance, 1985; Gravois, 2007; G. Matthews & Gibbs, 1985). 

Et c’est encore plus fréquent quand on se lance dans un secteur qu’on ne connaît pas, à fortiori dans un secteur à impact positif. Quelle légitimité ai-je si je ne suis pas irréprochable en matière d’actions écologiques ? Comment puis-je prétendre à un job dans ce secteur alors que je ne suis pas engagé dans une ou plusieurs associations ? Que je n’y connais rien ?

Certains de nos participants ont longtemps attendu avant de sauter le pas. Par exemple, Jessica nous confie, dans son témoignage, que son plus gros obstacle pour se lancer c’était elle-même !

Et comme on trouve ça dommage, on vous a préparé 4 exercices pour affronter cette peur et enfin trouver le courage de vous lancer.

II/ 4 exercices pour travailler son syndrome de l’imposteur

A. Se raccrocher à pourquoi vous êtes là, à vos valeurs et vos envies 

Pour nous, les seules questions à vous poser pour savoir si vous êtes “un imposteur” sont :

  • Pourquoi êtes-vous là ? Est-ce que votre intention pour cette reconversion à impact est bonne, en lien avec vos valeurs, vos convictions, vos envies ? Allez-vous en tirer un épanouissement personnel et générer de l’impact positif ?
  • Êtes vous prêt à travailler dur pour en apprendre plus sur ce secteur et pour avoir un impact positif ?

Si la réponse est oui, passez à la dernière question : La planète a-t-elle besoin de nouvelles personnes qui s’engagent pour faire changer les choses ? 

On est d’accord, la réponse est oui ? Alors foncez !

Rares sont les personnes qui découvrent leur vocation au lycée. Les études nous font peu souvent découvrir les métiers de l’ESS et des secteurs à impact positif en général. Votre envie vient d’une prise de conscience, un leitmotiv fort et quel bonheur que cela puisse survenir dans tous les moments de la vie !

philosophie

B. Désacraliser le sujet (ici, les secteurs à impact positif)

L’impact positif n’est pas nécessairement une compétence mais une philosophie ! Détendez-vous, comme les autres, vous allez apprendre. Tout le monde part de 0. Vous, vous commencez juste un peu plus tard que certains (mais aussi bien plus tôt que d’autres !).

Pour réussir à désacraliser le sujet, voici plusieurs actions que vous pouvez mener :

  • Afin de ne mettre personne sur un piédestal, rencontrez des personnes qui se sont reconverties. De cette façon, vous pourrez parler de leurs parcours, de leurs peurs, mais aussi des compétences et des connaissances qu’elles ont acquises depuis cette reconversion. C’est rassurant et hyper motivant de se rendre compte qu’une personne dont vous admirez le métier, ne savait rien de ce dernier il y a 3 ans !
  • Prenez votre métier de rêve et listez les compétences et connaissances nécessaires. Vous pouvez vous aider des fiches métiers de l’ONISEP, par exemple. Cochez celles que vous maîtrisez déjà et recherchez les formations existantes pour celles qui vous manquent. Vous verrez, ça permet de relativiser le chemin à parcourir.
  • Engagez-vous dans le bénévolat : c’est une excellente façon d’en apprendre plus sur le secteur et de gagner en confiance quant à la connaissance du métier et du secteur.

C. L’exercice de la success story 

Posez-vous dans un endroit calme et repensez à vos expériences passées. Citez, dans un contexte précis, un point bloquant auquel vous avez réussi à faire face grâce à vos actions. Difficile ? Recherchez dans vos expériences professionnelles, mais aussi personnelles, scolaires, ou dans vos expériences associatives et bénévoles. ça y est ? Vous la tenez ?

  • Qu’avez-vous mis en place pour débloquer cette situation ? 
  • Quel en a été le résultat ? 
  • Comment ont réagi les personnes qui vous entouraient ?

Maintenant que vous regardez cette expérience en face, ne ressentez-vous pas un peu de fierté ? Gardez cette énergie, vous êtes capable d’appréhender de nouveaux sujets et des situations a priori compliquées !

D. Feindre (ou réussir !) la confiance en soi 

Mettez-vous dans la peau du “commercial de vous-même”, “faites semblant” jusqu’à ce que vous arriviez à croire réellement en vous-même. Plus vous donnez l’impression de croire en vous, plus votre interlocuteur vous fera confiance, plus vous vous ferez confiance ! C’est un cercle vertueux 🙂

Une des techniques qu’on aime beaucoup chez Little Big Impact, c’est la posture du Superman. Les recherches ont prouvé qu’adopter une pose de puissance, c’est-à-dire s’étendre et se rendre « plus massif » vous met plus en confiance : un peu comme quand Superman met ses mains sur ses hanches afin de montrer au monde à qui il a affaire.

Confiance

Cela peut paraître ridicule, mais ça marche ! Passer quelques minutes dans la salle de bains, seul avec vous-même, dans une posture droite, le torse bombé, les mains sur les hanches peut être suffisant pour vous donner le sentiment de puissance dont vous avez besoin.

Motivé à passer à l’action ? Nous vous souhaitons bon courage pour concrétiser votre nouveau projet professionnel !

Si malgré ces exercices, vous ressentez encore que le syndrome de l’imposteur vous paralyse, n’hésitez pas à vous faire accompagner. Il existe différentes façons : le coaching individuel, les ateliers de groupe, le bilan de compétence collectif ou individuel… 

Pour nous, le groupe est clé ! Il permet de rencontrer des personnes qui ont les mêmes blocages et qui souhaitent travailler dessus. On désacralise le sujet et on avance ensemble. Et ça, ça donne une énergie folle !